jeudi 18 octobre 2007
zahwaniya
CHABA ZAHOUANIA (Cheba), de son vrai nom Halima Mazzi est née en 1959 à Oran d'un père marocain et d'une mère algérienne. D'abord chanteuse dans un ensemble féminin de meddahâtes, c'est en 1981 qu'elle réalise son 1er enregistrement. La reconnaissance arrive 5 ans plus tard avec "Khâli ya khâli" (Mon oncle, oh mon oncle, 1986) qu'elle interprète en compagnie de Cheb Hamid. 1987, c'est le succès avec "El Barraka" (La Baraque), une chanson sulfureuse qu'elle chante en duo avec le regretté Cheb Hasni.Longtemps les cassettes de la chanteuse ne seront illustrées que d'une simple photographie de magazine ; et si elle donne des concerts dès 1987 à Alger, il faudra attendre Février 1992 pour voir une de ses premières photographies publiée par le quotidien français "Libération". Au lendemain de l'assassinat de Cheb Hasni survenu à Oran le 29 septembre 1994, Cheba Zahouania quitte l'Algérie et s'installe en France. Celle qui s'est choisi Zahouania (La Joyeuse) pour nom de scène, excelle aussi bien dans le registre du raï traditionnel des cheikhât que dans le raï moderne.Avec sa voix gutturale et voluptueuse, elle compte parmi les grandes figures du raï d'aujourd'hui.
Dès les premières notes, nous voilà plongés dans l’univers dense et nocturne de la princesse raï. Pas d’empressement, le rythme s’ébroue souple comme le trot du pur sang. L’environnement musical demeure dans le haut de gamme du raï production maison. C’est-à-dire qu’au lieu d’un accompagnement entièrement programmé sur ordinateur — le plus courant pour la majorité des productions made in Maghreb — quelques instruments sont joués par de bons musiciens, en dépit du synthé omniprésent. Madame a pourtant sa petite coquetterie. Pendant les six premiers morceaux, dont “Yana yana” (Moi rien que moi) qui donne son nom à l’album, toutes les parties chantées sont retraitées par un “harmoniser” qui travestit la voix. On comprendrait qu’elle ait eu envie de jouer avec cet effet sur une ou deux chansons, mais six, et qui se suivent en plus !... Lorsqu’au septième morceau, on retrouve la plénitude de ce grain inimitable, cette voix qui déchire et enflamme, condamne et console, possède et se lasse, on se dit qu’aucune électronique n’aura jamais raison de la beauté sauvage qui gronde dans sa gorge, ni du velours soyeux qui caresse l’oreille. Zahouania sera toujours cette diva. Dommage qu’elle ait dû satisfaire à la boulimie des producteurs qui lui ont fait enregistrer plus de 100 albums au lieu de lui confectionner un écrin musical à la hauteur de son talent
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